Text:August Lustig/Gedichte Dritte Auflage/4 Juillet 1872

4 Juillet 1872

378 - 379


Aujourd'hui notre ville avait un air de fête,
Car les sapeurs-pompiers, tambours, clairons en tête,
Allaient à la revue pour la dernière fois,
Acclamés, salués par des milliers de voix.

C'était notre patrie, avec ses chants sonores,
On lui jetait des fleurs, des bouquets tricolores,
Etrange sentiment, plaisir bien douloureux !
On croyait un moment revoir les temps heureux,
On a beau se raidir, jouer l'indifférence,
On ne peut dire adieu, sans douleur, à la France !
Il le faudra pourtant quand on ne peut partir,
Mais malgré le traité nous pouvons avertir
Notre oppresseur haï, que, quoiqu'il soit vainqueur,
Il ne pourra jamais annexer notre cœur !