Text Diskussion:August Lustig/A. Lustig Sämtliche Werke: Band 1/D'Büewe-Johre.
En français
ändereLes années de garçons.
Te souviens-tu encore, quand, comme garçons,
Au lieu d’aller à l’école nous allions à la Doller,
Dans le Tannenwald et dans la gravière
Et comme nous courions là-dedans ?
L’école était une croix pour nous tous,
Elle nous a toujours pesé,
La liberté nous plaisait mieux,
Comme on le regrette amèrement ensuite !
Nous venions régulièrement en retard,
Il y avait tant à voir sur le chemin !
Comme nous lambinions dessus !
Je me souviens ainsi de bien des jours !
Combien souvent, dans l’ombre,
Nous nous sommes formidablement amusés,
Devant la caserne sur le pré,
Quand les soldats s’exerçaient !
Combien souvent, sur les routes,
Nous avons tiré sur un trait avec des boutons,
Jusqu’à ce que nous devions attacher les culottes
Avec des ficelles, t’en souviens-tu ?
Nous avons aussi tiré avec du sureau,
La paille râpeuse craquait le mieux,
Et nous avons, pour notre amusement préféré,
Fait des feux d’artifice avec de la poudre !
En hiver nous sommes parfois allés,
Au nouveau canal en passant
Encore vite commencer une glissade,
Et fait de petits bonshommes dans la neige.
Et te souviens-tu, comme nous allions sonner
Aux maisons, parfois dedans,
Et fait aboyer les chiens,
Qui étaient enfermés dans la cour ?
Sais-tu, quand nous sommes allés lécher du sirop
Parfois au Bassin en ville,
Et couvert les vêtements de taches,
Et qui nous battait à la maison ?
Et quand nous fumions dans les coins,
Du roseau et des vignes sauvages ?
Je ne sais pas si ça nous plairait encore,
Je crois que je sens encore l’âcreté dans la gorge !
Et donc le pré du Runtz, devrais-je le dire ?
Là-bas nous avons, avec assez de crainte,
Même parfois fait tomber des quetsches
Et chapardé des pommes en plus !
Et sais-tu encore toutes les batailles,
Que nous avions entre nous,
Combien souvent nous avons attaqué
Ceux de la rue de Dornach, et le Runtz ?
Combien souvent nous avons joué avec des billes
Et nous sommes disputés pour ça, n’est-ce pas vrai ?
Et observé les réparateurs de poêles
Au Trenkbach à la Porte Haute.
Ceux-là n’étaient pas regardants avec la nourriture,
Ils puisaient l’eau du ruisseau
Avec du pain, et s’asseyaient autour,
Et appréciaient ça somptueusement !
Combien souvent nous sommes arrivés en classe,
Complètement essoufflés et bouleversés,
De loin, dans la rue des Franciscains,
Nous entendions frapper dans les mains !
C’était à l’époque
La manière du directeur d’école
Pour faire marcher plus vite les garçons
Qui traînaient dans le quartier.
Là-bas nous avons aussi, tu dois encore le savoir,
Maltraité Jean Jilg
Quand il campait, sale, déchiré,
Devant chez les Helm près de l’eau chaude.
Et quand les vacances commençaient !
C’était notre vie !
Là nous allions à la Doller
Et dans la forêt jusqu’à je ne sais où !
Nous sommes allés par les plus hautes herbes,
Nous y sommes quand même allés trop fort !
Combien souvent le garde-champêtre
Nous a poursuivis sur le pré avec son chien !
Que veut-on, plus d’un l’a déjà regretté,
Cependant ça a toujours été ainsi ;
Quand l’école est finie, alors allez voir
Si ça a maintenant changé jusqu’ici ?