Text Diskussion:August Lustig/A. Lustig Sämtliche Werke: Band 1/D'Cité.
En français
ändereLa Cité.
La Cité, vous les gens, est de nouveau verte !
Quand maintenant vous allez dehors,
Alors venez la regarder ;
Tout est magnifiquement beau,
Et tous, qui passent à travers,
Ceux-là ne l’ont certes pas encore regretté.
Il n’est nulle part plus bel endroit pour habiter,
Et pourtant j’en connais déjà plus d’un
Qui n’a pas voulu y aller ;
C’est un quartier de gens pauvres,
Qui en effraie probablement d’autres,
Qui veulent frimer.
Et pourtant, comme c’est beau et bon dedans
Pour ceux qui ne sont pas hautains,
Qui apprécient la lumière et l’air.
Je ne pourrais pas avoir un château, c’est vrai,
De ce fait, justement, je préfère la Cité,
Et ça ne va jamais me contrarier.
Tous les gens qu’elle contient
Sont exactement comme ceux de la ville,
Je ne retournerais pas la main ;
Aussi d’innombrables mauvais garçons
Il y a ici comme partout,
On ne peut parfois pas assez se défendre.
A la fontaine, ils sont tout le temps
Et s’y affairent pour rien
Et s’arrosent, pour rire ;
Et quand ils s’y sont assez affairés,
Alors ils tiennent parfois encore le tuyau fermé
Et font de petits jets d’eau.
Et si une femme les a à l’œil
Et tape sur eux avec son balai,
Alors ils courent comme les lièvres ;
Ils se moquent d’elle après
Et lui crient « vieille sorcière »
Et font de longs nez.
Aucun arbre n’est assuré contre cette engeance,
Car tous savent bien grimper,
En cela, aucun n’est à la traîne !
Ils arrachent maintenant déjà les fleurs
Avec aussi les branches et n’en descendent pas
Jusqu’à ce qu’on ne trouve plus rien dessus.
C’est dommage que personne ne prête attention à cela
Et n’y mette le holà,
Quand ils agissent ainsi ;
On ne devrait le laisser passer à aucun
Qui sur une place abîme les arbres,
Il n’y en a déjà pas beaucoup à Mulhouse.