Dialäkt: Mìlhüüserdiitsch

La Strasbourgeoise LL-Q150 (fra)-Mathieu Kappler-La Strasbourgeoise.wav [la stʁasbuʁʒwaz] („D’ Schtroossburjera“) ìsch a frànzeesch Militäärliad, wo noh dr Nììderlààg ìm Diitsch-Frànzeescha Kriag kùmponiart worra-n-ìsch. S’ Liadtäckscht hann dr Gaston Villemer un dr Lucien Delormel gschrììwa, d’ Melodii hàt dr Henri Natif gmàcht. Ìm Liad wìrd vu’ma Schtroossburjer Maidala grädd, wo-n-ìhr Vàtter vu pröissischa Soldààta geteedet worra-n-ìsch. S’ Liad nännt maa-n-àui L’Enfant de Strasbourg LL-Q150 (fra)-Mathieu Kappler-L’Enfant de Strasbourg.wav [lɑ̃fɑ̃ də stʁasbuʁ] („S’ Kìnd vu Schtroossburi“) un La Mendiante de Strasbourg LL-Q150 (fra)-Mathieu Kappler-La Mendiante de Strasbourg.wav [la mɑ̃djɑ̃t də stʁasbuʁ] („D’ Battlera vu Schtroossburi“). ’S gheert zem Repertoire vu da „Ràchaliader“ (uff Frànzeesch chansons de la revanche).

Hìttz’tààgs gìtt’s mehrera Wärsioona vum Liad. D’ hìttiga militäärischa Wärsioon — wo maischtens ohna Müüsik gsunga wìrd — düet sìch schtàrk vu dr Originààlwärsioon unterschaida. D’ Originààlwärsioon ìsch numma-n-ìm Café-concert z’ loosa gsìì. Vor 1914 ìsch s’ Liad nìt ìn militäärischa Liaderbiacher z’ fìnda gsìì. Wahrem Äärschta Waltkriag ìsch’s ìn d’ Vergassahait groota. ’S ìsch àwwer àb da Joohra 1960 ìn Feriahaimer glehrt worra un schteht sitter’m Ààfàng vu da Joohra 2000 ìn da militäärischa Liaderbiacher. S’ Liad ìsch ìm Joohrgàng 2000/01 vu da Cadets de Saumur vum Pàriiser Prytanée National Militaire uffgnumma worra, un d’rnooh ànna 2004 vum Vanbremeersch-Joohrgàng vu dr Schpeziààla Militäärschüal Saint-Cyr. Ànna 2002 ìsch’s ìns Liaderbüach vum 43. Infàntriiregimant gedruckt worra.

Liadtäckscht uff Frànzeesch

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Originààlwärsioon
La neige tombe au porche d'une église
Pâle et glacée, une enfant de Strasbourg,
Tendant la main, sur la pierre est assise
Et reste encore malgré la fin du jour.
Un homme passe, à la pauvrette il donne,
Mais elle a vu l'uniforme allemand,
Et repoussant aussitôt son aumône
À l'officier elle dit fièrement :
-
Gardez votre or, je garde ma souffrance.
Soldat, passez votre chemin
Je suis une enfant de la France.
Aux Allemands, je ne tends pas la main.
-
Mon père est mort sur vos champs de bataille.
Je ne sais pas l'endroit de son cercueil,
Ce que je sais, c'est que votre mitraille
M'a fait porter une robe de deuil.
Et qu'en prière à notre cathédrale.
Ma mère, hélas ! sous les murs écroulés
Tomba sanglante une nuit sur la dalle.
Frappée au cœur par un de vos boulets.
-
Vous m'avez pris, et famille, et patrie.
Votre or peut-être est rouge de leur sang.
J'ai tout perdu, si j'ai gardé la vie,
C'est que j'attends l'heure du châtiment.
-
Elle viendra, toute chaîne se brise
Mais s'il fallait vous mendier mon pain
J'aimerais mieux au seuil de cette église
Mourir un jour de misère et de faim.
militäärischa Wärsioon
Petit papa, voici la mi-carême,
Car te voici déguisé en soldat
Petit papa dis-moi si c'est pour rire,
Ou pour faire peur aux tout petits enfants ? (bis)
-
Non mon enfant, je pars pour la patrie,
C'est un devoir où tous les papas s'en vont,
Embrasse-moi petite fille chérie,
Je rentrerai bien vite à la maison. (bis)
-
Dis-moi maman quelle est cette médaille,
Et cette lettre qu'apporte le facteur ?
Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles
Ils ont tué petit père adoré ? (bis)
-
Oui mon enfant ils ont tué ton père,
Pleurons ensemble car nous les haïssons,
Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères,
Et tue les pères des petits anges blonds. (bis)
-
La neige tombe aux portes de la ville,
Là est assise une enfant de Strasbourg.
Elle reste là malgré le froid, la bise,
Elle reste là malgré le froid du jour. (bis)
-
Un homme passe, à la fillette donne.
Elle reconnaît l'uniforme allemand.
Elle refuse l'aumône qu'on lui donne,
À l'ennemi elle dit bien fièrement : (bis)
-
Gardez votre or, je garde ma puissance,
Soldat prussien passez votre chemin.
Moi je ne suis qu'une enfant de la France,
À l'ennemi je ne tends pas la main. (bis)
-
Tout en priant sous cette Cathédrale,
Ma mère est morte sous ce porche écroulé.
Frappée à mort par l'une de vos balles,
Frappée à mort par l'un de vos boulets. (bis)
-
Mon père est mort sur vos champs de bataille,
Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil.
Frappé à mort par l'une de vos balles,
C'est la raison de ma robe de deuil. (bis)
-
Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine,
Vous avez eu des millions d'étrangers,
Vous avez eu Germanie et Bohême,
Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais,
Mais mon p'tit cœur lui restera français !

Lìteràtüür

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  • Madeleine Schmidt: Chansons de la Revanche et de la Grande Guerre. Serpenoise, 1985, S. 55, 166 (französisch).

Weblìnks

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