Text Diskussion:August Lustig/A. Lustig Sämtliche Werke: Band 1/Milhüser-Indianer.
En français
ändereIndien mulhousien.
Hans ne se plaisait plus à Mulhouse,
C’est qu’il avait le cafard,
De fait, il a dit adieu à tous
Et est parti en Amérique.
Cependant en chemin il commence gravement à venter,
Sur des chemins inconnus le bateau se perd
Et disparaît à la fin dans la mer,
Échoué contre un récif !
Hans, c’est un bon nageur,
On voyait ça à l’Ill,
Et à la Doller il a toujours
Donné des leçons aux garçons.
De fait, il s’est pris une latte,
Aussitôt qu’il a entendu que ça craque,
Et a ainsi nagé tout droit
Dans la tempête et la pluie, toute la nuit.
Le lendemain matin il touche terre
Tout heureux, mais où, il ne le sait pas ;
C’est une île, inconnue.
Où le mènent maintenant ses pas ?
Une heure peut-être, il a marché dessus,
Prudemment la bouche et le nez ouverts,
Et déjà il a commencé à espérer,
Qu’il soit peut-être le maître dessus !
D’un coup vient une troupe de sauvages
De loin tout droit sur lui !
Vous pouvez vous imaginer sa peur !
Maintenant, pense mon Hans, qu’y a-t-il maintenant à faire ?
C’étaient tous des gens, forts, grands,
Ils n’étaient vêtus que d’une flèche,
Un petit foulard au lieu d’un pantalon,
Mais de la peinture autant qu’il pouvait y tenir !
Premièrement un genre d’Hercule a bondi,
Celui-là agissait comme en colère,
Et balançais son tomahawk
Vers Hans de loin déjà.
Il semblait être le chef, d’après son allure,
En apparence un méchant gredin,
Il avait un anneau à travers le nez
Et les couleurs de l’arc-en-ciel dans la figure.
Déjà ils entourent Hans,
En vain il crie pardon !
Déjà ils balancent leurs couteaux
Et crient tous comme des démons.
D’un coup le chef laisse tomber le sien,
Appelle tout heureux et surpris
En pur alsacien de Mulhouse devant tous :
Eh ! Nom de D… ! regarde, Hans !...
Comment es-tu donc arrivé ici ?
Comment ça va à Mulhouse ? Tu ne me connais plus ?
M’as-tu maintenant pris pour un sauvage ?
Une chance que c’est moi, sinon ça irait mal pour toi !
Aha, maintenant ça te vient, cependant tu voudrais savoir,
Comment ton vieux camarade de classe,
Qui a depuis longtemps quitté son foyer,
A obtenu ce grade élevé ?
Je peux te le dire en trois mots :
Comme mousse j’ai appris la navigation,
Une tempête m’a jeté ici
O les sauvages m’ont presque consommé !
Cependant j’étais, et c’est justement ça la meilleure,
A l’époque particulièrement maigre,
De fait il ont encore voulu m’engraisser,
Cependant ça a changé depuis.
Je peux et connais quand même beaucoup de choses,
Qu’aucun d’eux ne pourrait faire,
Ils ne sauraient plus le faire sans moi,
De fait ils m’ont nommé leur chef.
Maintenant, Hans, si tu veux rester chez moi,
Je te prends aujourd’hui comme mon lieutenant,
Ainsi nous pourrons alors passer le temps
Et parler de Mulhouse, tu veux ?
Hans n’a pas longtemps voulu rester,
Il avait trop peur pour son cou ;
Il se laisse maintenant embaucher
Avec succès à la foire en tant que sauvage.